On a changé de ministre, mais c’est encore la même politique rétrograde voulue par Gabriel Attal. Dans un contexte de 20 milliards d’économies supplémentaires, les dernières mesures ébranlent un peu plus le second degré. Le choc des savoirs est en réalité un véritable choc traumatique.
Le choc de l’arbitraire
La publication de la circulaire de rentrée renforce considérablement les pouvoirs du chef d’établissement. Il arrête seul en effet l’organisation des enseignements en français et en mathématiques. De façon autocratique, il décide de tout : les groupes, le calendrier, les périodes de regroupement, la validité du seuil de 15 élèves, l’intégration des élèves de SEGPA.
Le choc structurel
Ces choix idéologiques ne répondent pas aux enjeux de la difficulté scolaire. Pire, ils menacent ouvertement les lycées, puisque le tri des élèves est systématiquement organisé en amont. Le choc induit sera celui des suppressions de postes et le bond de l’apprentissage.
C’est le renoncement à un collège pour tous, puisque les plus fragiles seront stigmatisés, enfermés dans la difficulté et cantonnés aux fondamentaux. Le couperet du DNB interdira dès 2025, l’accès au lycée qui sera ainsi affaibli et privé des élèves poussés vers l’apprentissage.
Le choc professionnel
Ces mesures transforment profondément le métier d’enseignant. La dépossession professionnelle est en marche :
- Fin de la liberté pédagogique
- Évaluation permanente au détriment de la prise en charge réelle des élèves,
- Contraintes d’emploi du temps et réunionnite
- Fracturation des missions et mise en concurrence des collègues.
Le choc de l’austérité
Dans ce dispositif de sélection, aucun moyen n’est donné pour réduire les effectifs par classe. Rien n’est fait pour revaloriser les salaires ni améliorer les conditions de travail.
Le 2 avril, disons STOP au « choc des savoirs »
GRÈVE NATIONALE (à l’appel du SNES, SNEP, SUD-Education, CGT éducation, FO)
Histoire de l’éducation et enjeux du « choc des savoirs »
14h rassemblement devant la dsden de la Drôme
19h conférence gesticulée « participez à l’entrée en bourse de L’éducation nationale » par Nicolas Sizaret
AMPLIFIONS LE PLAN DE MOBILISATION POUR L’ÉCOLE
(grève reconductible, réunions publiques, actions locales et en CA)