14 octobre 2025

Nos métiers

AESH, un vrai métier !

Le métier d’AESH est une profession à part entière. Deuxième catégorie de personnels dans l’Éducation nationale, on en compte près de 8 000 maintenant dans l’académie de Grenoble.

Une précarité institutionnalisée

20 ans se sont écoulés depuis la loi de 2005 et rien n’a été fait pour que l’école inclusive fonctionne. À l’inverse, la précarité des AESH est pérennisée avec des salaires indécents, des conditions de travail désastreuses et lamentables, sans aucune formation avec des situations de handicap de plus en plus lourdes et complexes à gérer du fait de nombreuses fermetures d’établissements spécialisés.

Le ministère a créé les PIALS puis les PAS, des entités de gestion administrative qui affectent considérablement les AESH dans l’exercice de leurs missions, puisqu’elles et ils sont considérées comme des pions que l’on déplace à tout va dans des secteurs à géographie variable qui ne cessent de changer et d’être redécoupés sans cesse et doivent faire face à une mutualisation à outrance des élèves, plusieurs établissements, plusieurs classes. Malmenées au quotidien (pressions, intimidations, flicage, convocations, sanctions), les AESH sont exploitées jusqu’à l’épuisement, le burn out, la dépression, l’accident du travail…

Des AESH référentes PIALS et PAS se considèrent comme des supérieures hiérarchiques et malmènent les AESH. Il n’y a plus aucune humanité dans cette école inclusive vis à vis de ces personnels essentiels, obligatoires et indispensables à la scolarisation des élèves notifiées dans les classes.

Les AESH connaissent une souffrance réelle et extrême au travail avec une forte augmentation d’arrêts maladies et de rendez-vous avec la médecine de prévention. Le SNES-FSU le dénonce depuis de nombreuses années. Cela s’accroît dans notre académie. Tous les étés nous faisons face à des vagues de démissions et d’abandons de poste sans précédent.

Une gestion administrative insupportable

Se rajoute la gestion administrative catastrophique des AESH qui perdure depuis des années dans notre académie.

Impossible de joindre l’employeur, la cellule d’accueil, les gestionnaires... Impossible d’avoir des réponses, des informations, des documents. Le problème de la non transmission des documents administratifs (non transmission des attestations de salaire, attestations de travail, etc.) persiste. Les erreurs sont constantes et permanentes dans les dossiers, sur les salaires.

Il est insupportable et honteux que les AESH se retrouvent endettées et doivent passer en Commission départementale d’action sociale pour éponger leurs dettes face aux manquements et erreurs de l’administration. Les délais de rendez-vous chez l’assistante sociale sont longs alors que les AESH ont des situations administratives et financières chaotiques très urgentes.

Dans l’académie de Grenoble, Les AESH vivent dans un « monde » sans réponse, où la multiplication des interlocuteurs dans les PIALS, les PAS, au rectorat fait que tout le monde se renvoie la balle et personne ne prend ses responsabilités. Rien n’est géré, les situations et dossiers s’accumulent sans être traités correctement.
La liste des situations dégradées s’allonge :
• Accompagnement d’élèves non notifiées MDPH ;
• Absence d’emploi du temps fixe, des modifications constantes ;
• Incessants changements d’élèves ;
• Pression pour signer des avenants à l’arrivée des Pôles d’appui à la scolarité (PAS), ou pour aller travailler sans signature de contrat ;
• Refus des ruptures conventionnelles ;
• Non transmission des documents obligatoires (attestations...) ;
• convocations sans motifs dans les PIALS ou PAS.

Sans parler de la prime REP/REP+ toujours pas versée aux AESH, alors que l’Etat s’y est engagé !

Les rentrées sont catastrophiques et celle de 2025 n’échappe pas à la règle ! La casse des AESH et de l’école inclusive continuent.

LA FSU exige immédiatement la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B, l’abandon et la disparition des PIALS et PAS, la revalorisation de leurs salaires, des formations, des recrutements à hauteur des besoins...

Les AESH ont des droits, je me bas avec le SNES-FSU pour qu’ils soient respectés.