7 avril 2024

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Prépa-seconde, DNB : non-entrée au lycée !

À partir de la session 2025, le DNB serait obligatoire pour passer en Seconde. Il s’agit là d’une régression historique. Si le DNB est un examen qui a régulièrement évolué au cours des décennies, c’est la première fois qu’il deviendrait obligatoire pour passer en Seconde générale, technologique ou professionnelle. La FSU refuse le principe d’un examen d’entrée au lycée.

Une élève sur cinq qui n’obtiendrait plus le DNB

C’est une élève sur cinq qui n’obtiendrait plus le DNB et serait écartée de la classe de Seconde si le DNB barrage était instauré. Un taux d’échec qui serait doublé par rapport à l’actuel, à cause de la suppression des correctifs académiques, du retour aux moyennes disciplinaires, avec un poids des épreuves terminales plus important.

La solution est dans les classes « prépa-seconde » ?

Pour le ministère, la solution est dans les classes « prépa-seconde » qui sont expérimentées cette année dans chacun des départements de l’académie (au lycée Gabriel Faure en Ardèche, au lycée du Dauphiné en Drôme, au lycée Louise Michel en Isère, au lycée du Granier en Savoie et au lycée Jean Monet en Haute-Savoie).
Ces « prépa-seconde » sont susceptibles d’accueillir les élèves volontaires qui ont reçu un avis favorable pour une orientation en 2de GT ou en 2de professionnelle et n’ont pas eu le DNB. Sont également concernées les élèves sortant d’UPE2A.

La grille a été définie par arrêté : les élèves bénéficient de 27 heures d’enseignement hebdomadaire, auxquels s’ajoutent au moins 10 heures annuelles de vie de classe.
« Un premier bloc de 20 heures concerne les enseignements disciplinaires et vise à consolider la maîtrise des attendus de fin de troisième et à anticiper l’acquisition de compétences nécessaires pour réussir en classe de seconde », en-deçà des horaires de 3e.
« Un second bloc de 7 heures contribue au renforcement des méthodes de travail ou à la découverte des métiers et des formations. Ce temps scolaire est différencié selon les voies d’orientation des élèves et modulable, à l’échelle de l’établissement, selon leurs besoins et projets. »

Nous sommes donc sur une mixité des publics avec des projets totalement différents, sans que bien sûr les moyens pour permettre une véritable différentiation suivent.

Ou bien le carreau ?

Avec une élève sur cinq qui n’obtiendrait plus le DNB, c’est plus d’une « prépa-seconde » qui devrait être mise en place dans chaque lycée, sauf que, comme le précise l’actuelle note de service « Si le nombre d’élèves volontaires dépasse les capacités d’accueil, le chef d’établissement identifie les élèves pour lesquels la classe prépa-2de serait la plus profitable. ».

Bref, pour les autres, c’est leur expulsion du système scolaire, via l’apprentissage. La FSU refuse le principe d’un examen d’entrée au lycée, qui serait pour beaucoup un examen de non-entrée au lycée.