13 juillet 2022

Sections départementales

Compte rendez-vous de l’audience du 11_07_22 à la DSDEN 74

Nous avions demandé à rencontrer le DASEN pour revenir sur les conséquences des ouvertures et fermetures de classe en juin. C’est le Directeur Adjoint, M. Petitjean qui nous a reçu et a répondu sur plusieurs points d’actualité.

  • Fermetures et ouvertures de classe :

C’était le point principal. Nous avons repris les arguments des collègues du département. Ce système de répartition des moyens en deux séquences, février puis juin se veut d’une précision « de dentelle » mais :

    • en février, dévalorise le travail fait sur les structures, le rôle du CA et remet en cause la pertinence des créations ou suppressions de poste.
    • en juin, augmente le nombre d’élèves par classe, crée des CSD subis et dégrade les conditions de travail (en cas de fermeture) ou diminue la marge, crée des BMP introuvables (manque de contractuels en Haute-Savoie), et augmente des HSA (en cas d’ouvertures de classes, données avec moins de 26 heures au lieu de 26 + 3 heures de marge).

Les conséquences sont aggravées par la diminution du nombre de TZR, les stagiaires sont utilisés pour boucher les trous, et les élèves se voient refuser des dérogations pour éviter une création de classe… la question de la continuité du service public se posera dès la rentrée.

Réponse du DA :
Entre les prévisions de février et le constat des inscriptions en juin, il y a eu 800 élèves de plus dans le département, et l’enveloppe donnée par l’académie reste la même, si bien que les 6 divisions de réserve annoncées en février comme généreuses ne l’ont pas été.

9 classes ont été ouvertes : à Bonneville, Groisy, Rumilly (3 entre les deux collèges), Saint-Jeoire, Saint-Julien, Margencel, Marignier.
6 ont été fermées : à Meythet, Saint-Pierre, Annecy (Beauregard), Sillingy, La Roche et Alby.

3 collèges ont été reçus, dont un a obtenu gain de cause. Celui de St-Julien a gagné une classe en présentant des projets et en insistant sur les Ulis, mais ceux Sillingy et de Meythet n’ont pu empêcher la fermeture, avec, selon lui, une forte surévaluation des effectifs de Meythet.

Il reste des situations limites, en particulier celle de Cranves-Sales, qui va être examinée.

Les dérogations de droit pour les élèves doivent être revues en août, et le DA va vérifier pour les fratries séparées.

Il reconnaît toutes les conséquences négatives que nous avons reprises plus haut, mais considère que la Dsden fait au mieux, qu’il y a peu de collèges qui demandent des entrevues, et nous demande ce que nous aurions à proposer de mieux. Dans le cas des ouvertures, même si elles n’ont pas les 29 heures nécessaires, elles les auront l’année suivante, c’est donc positif pour la suite.

Conclusion : Pour nous, il ne devrait pas y avoir de suppression en juin, sauf cas très exceptionnel et les « seuils » ne devraient pas être des repères, c’est-à-dire que si les classes ne devraient pas dépasser 28 ou 30, elles ne doivent pas toutes être à 28 ! On pourrait aussi utiliser les collègues en sous-service à des projets locaux, avec leur accord… et même revenir à la situation d’avant les Dotations globalisées.
Enfin, un conseil : malgré le découragement possible, réclamez, écrivez, luttez pour défendre votre établissement.

  • Inscription refusée en classes de STMG :

Alors qu’elles ne sont pas, en principe, contingentées et souvent fortement conseillées, de nombreux lycéens se sont vus refuser l’orientation souhaitée en STMG avec des alternatives variables selon les lycées : autres filières technologiques, 1re générale, bac pro, redoublement, changement de lycée…

Réponse du DA :
C’est une politique ministérielle qui veut limiter l’utilisation des classes de STMG comme asile pour les élèves en difficulté, qui souvent n’aurait pas d’autre raison de « choisir » cette orientation, et les obliger à s’orienter vers les autres filières technologiques, en particulier STI, qui ne font pas le plein et proposent de meilleurs débouchés professionnels.

Conclusion : Pour nous, il aurait fallu mieux informer les collègues, les élèves, les parents et même les chefs d’établissement (!) et attendre au moins un an pour un changement si important pour les familles concernées.
Il y aura probablement de nombreux recours juridiques.

  • Questions diverses et situations particulières :

Le DA n’avait aucune instruction officielle concernant la mise en place de 2 heures de sport dans un cadre periscolaire dès cette année, sur des horaires aménagés. Elles seraient selon nous en concurrence avec l’AS du mercredi après-midi, avec les cours d’EPS pour l’usage des installations et enfin mettraient en cause l’égalité entre nos établissements garants du service public.
M. Petitjean sera le référent du sport scolaire et nous tiendra au courant des directives ministérielles d’application de ces 2h de sport ; il sera vigilant pour éviter la concurrence potentielle avec l’UNSS et « pense plutôt à une complémentarité »….. A suivre dès la rentrée.

Une solution pour le collège d’Evian doit être trouvée ce mercredi 13 juillet.

Pour les autres questions, nous contacterons les collègues directement concernés.