28 janvier 2022

Sections départementales

CTSD du 26 janvier 2022

Préparation de la rentrée 2022 dans les collèges ardéchois

Un report et une désertion

Après un report à la suite du vote contre des organisations syndicales lors du CT académique, le comité technique spécial départemental (CTSD) 2d degré s’est tenu mercredi 26 en visio. Si ce report a pu perturber le calendrier des DG dans les établissements, le Dasen a bien précisé que la date butoir pour la tenue des CA reste la date des vacances. A faire valoir auprès des chef.fes d’établissement si nécessaire.

Après la méprise du SGEN qui sont venus à deux lors du CTSD précédent alors qu’ils n’avaient qu’un siège, c’est au tour de l’UNSA 07 de se perdre en route : bien que ses représentants aient pris l’initiative de négocier le report avec nous et la DSDEN, ils ont tout simplement oublié de siéger, sans prévenir personne...

Le déni comme réponse face à la crise sanitaire

Le gouvernement n’ayant toujours pas levé l’ambiguïté sur les objectifs de sa gestion de la crise sanitaire (freiner la circulation du virus et protéger personnels et familles VS laisser circuler pour viser une hypothétique immunité collective), le Dasen reste dans un déni total et inacceptable de la situation dans les établissements. Il continue de prétendre que les taux d’incidence ne sont pas plus élevés en milieu scolaire que dans le reste de la population alors que c’est archi-faux (exemple pour aujourd’hui : Santé publique France annonce en Ardèche un taux d’incidence de 7500 pour 100 000 chez les 11-14 ans, mais 3400 pour la moyenne tous âges). Ce déni est surtout bien pratique car il permet de minimiser l’impact sur le fonctionnement des établissements (sans parler de la santé des personnels) et sur les apprentissages. Si vous vous demandez comment avancer dans vos cours avec une partie de vos élèves isolés chez eux tout en faisant classe aux présents, le Dasen nous invite à réfléchir à la mise en place de plans de travail, c’est hybride, et il paraît qu’il y a des ressources sur Canopé...

Plus sérieusement, les seuls moyens mis en place face aux conséquences de la crise concernent le recrutement de 6 AED (2 à Annonay, 2 à Privas et 2 à Aubenas) pour assurer les remplacements des absents dans les services de vie scolaire ; ainsi que 6 médiateurs LAC (lutte anti-covid) pour assister les infirmier.es.

Une rencontre bi-mensuelle entre l’administration départementale et les organisations syndicales doit être mise en place pour faire un suivi sur les questions sanitaires. Signalez-nous les problèmes dans vos établissements.

Des moyens toujours insuffisants pour les collèges

La baisse des effectifs se poursuit avec 243 élèves de moins, ce qui justifie la fermeture de 11 divisions pour l’administration. Pour beaucoup de collègues cela va se traduire par une augmentation des compléments de services ou par des risques de suppression de postes ; Il convient d’être vigilant lors des échanges sur les projets de répartition et dans les CA (et il est important de voter sur les TRMD, quoi qu’en disent certain.es chef.fes qui cherchent à renvoyer ce vote en juin).

D’autre part, les seuils retenus pour maintenir ou non des divisions ne tiennent pas compte des élèves Ulis (qui sont comptabilisés à part par l’administration), ce que nous dénonçons depuis plusieurs années. Attention donc aux effectifs réels dans les classes, d’autant plus que ces élèves sont souvent accompagnés d’AESH.

Si la dotation par division reste à peu près identique à celle de l’an dernier, le ratio d’HS augmente encore légèrement, au risque de compliquer toujours un peu plus les répartitions pour les équipes.
Comme l’an dernier, la presque totalité de la dotation a été distribuée, il ne reste que 52 H de réserve (soit l’équivalent de 2 divisions) pour d’éventuels ajustements en fonction des effectifs définitifs en juillet.

Ce n’est donc pas en 2022-2023 que nous verrons la généralisation de groupes réduits ou de dispositifs d’aides aux plus fragiles - et tant pis pour les effets cumulatifs sur les apprentissages d’une crise qui dure et qui creuse encore davantage les inégalités ! Il ne faudra pas trop compter non plus sur les assistant.es sociales pour soutenir les élèves et les familles puisque ces dernier.es travaillent toujours « en réseau. » Traduire par : il n’y a plus de présence physique garantie dans tous les collèges, charge aux chef.fes d’établissement de faire remonter les demandes pour les situations les plus préoccupantes et de mettre en place d’éventuels entretiens téléphoniques...