24 mars 2016

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Grenoble, un passé toujours visible.

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Grenoble, un passé toujours visible.

L’histoire de Grenoble résumée en quelques lignes, à travers les traces laissées dans le paysage urbain.

Cularo, bourg crée par les Allobroges, devient une cité gallo romaine, dotée d’une enceinte à la fin du 3e siècle (un vestige est visible rue Lafayette). Au cours du 4e siècle, le Christianisme se diffuse dans la cité, rebaptisée Gratianopolis en 381 en honneur de l’empereur Gratien (les traces en sont encore visibles aux musées de l’Évêché – baptistère – et de St Laurent – site chrétien de l’Antiquité à nos jours).

L’aspect de la ville sera profondément remodelé au Moyen Age puis à l’époque moderne, notamment ses fortifications, par François de Bonne, Duc de Lesdiguières, qui ajoute la Porte de France (achevée en 1620), qui marque l’entrée ouest de la ville (et l’entrée/sortie actuelle de l’autoroute qui mène au centre ville).

Les enceintes grenobloises seront modifiées une ultime fois sous Louis XVIII puisque le site de la Bastille sera fortifié entre 1824 et 1847 et la construction de la citadelle du Rabot achevée en 1840.

Mais c’est surtout durant l’âge industriel que le paysage urbain va être modernisé. Les industries s’installent en ville et dans les faubourgs :
 industrie gantière dont celle d’Albert-Pierre Raymond, inventeur du bouton pression en 1886 ;
 industrie lourde avec l’usine de Joseph Bouchayer et Félix Viallet pour la fabrication des conduites forcées (achat du pavillon Eiffel de l’ exposition universelle en 1900, toujours visible dans le quartier Bouchayer-Viallet) nécessaires à l’exploitation de la houille blanche, hydroélectricité défendue par Aristide Bergès lors de l’exposition universelle de 1889) ;
L’entrée et une partie du centre-ville sont l’objet de percées haussmanniennes, la gare ferroviaire est mise en service en juillet 1858.

Les dernières évolutions notables, qui donnent à Grenoble son paysage urbain quasi-actuel, ont lieu dans les années 1960 et 1970. En 1961, un campus universitaire de 186 ha est construit sur la commune de St Martin d’Hères, limitrophe de Grenoble. En 1968, la ville accueille les JO d’Hiver (d’où le fameux skieur du logo !). Plusieurs aménagements sont créés pour l’occasion : le village olympique - qui deviendra ultérieurement une résidence universitaire - le palais des sports, l’anneau de vitesse, le nouvel hôtel de ville dans le parc Paul-Mistral, la Maison de la Culture (rebaptisée MC2 après son agrandissement en 2004), la nouvelle gare ferroviaire et routière, enfin, le centre d’expositions Alpexpo qui nous accueille. Durant cette période, un projet urbain novateur, basé sur la mixité sociale de ses habitants voit le jour : la Villeneuve (les grands immeubles avant Grand Place). Malheureusement, le départ successif des populations aisées a réduit significativement la mixité voulue par les initiateurs, même si des aménagements sont en cours pour ouvrir la Villeneuve et relancer la mixité. Cet agrandissement de la ville vers le sud est symbolisé par le centre commercial Grand Place, inauguré en août 1975 et agrandit depuis.
Les derniers aménagements urbains se font sur la presqu’île, mêlant habitat, logements étudiants et entreprises de hautes technologies (Minatec, CEA …). Une nouvelle ligne de tram a été inaugurée en 2015.