26 septembre 2007

Vie syndicale et stages

TEXTE ADOPTÉ AU C.S.A.* DU 07/ 09/ 2007

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Cet article n'est probablement plus d'actualité

SNES / FSU - S3 de Grenoble
Conseil syndical académique du 07/ 09/ 07

Une rentée militante



Le volontarisme affiché du président de la République et de sa majorité, et les opérations de communication du gouvernement visent à accélérer les attaques portées contre une certaine conception d’un État redistributeur et protecteur : cadeaux fiscaux aux privilégiés, franchises médicales, service minimum anti-grève, défiscalisation des heures supplémentaires, réduction du nombre des fonctionnaires, répression contre les sans-papiers et leurs enfants. Autant de mesures caractéristiques d’un projet de société libérale en conformité avec les principes fondateurs de l’Union Européenne.

L’Éducation n’échappe pas à cette volonté de réduire le rôle de l’État et de favoriser le secteur privé.
Dans le Second degré, l’abrogation des décrets Robien, obtenue par la mobilisation syndicale, ne s’est pas accompagnée de la restitution des 3000 postes mais de la hausse des HSA et de l’aggravation des conditions de service en collège comme en lycée (la face cachée du « travailler plus »).
La suppression de 11 000 postes dans l’Éducation est lourde de conséquences : outre la baisse prévisible des possibilités de concours offerts aux étudiants, elle ne peut que s’accompagner de la réduction de l’offre éducative (horaires obligatoires et options), de la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’accueil des élèves et creuser encore les inégalités. Les marchands d’Éducation (qui bénéficient déjà de 40 millions d’euros d’aides par le biais de réduction d’impôts) auraient donc de beaux jours devant eux, à l’heure où la rupture consiste à instaurer un socle commun de plus en plus minimum.
Dans ce contexte, l’annonce de l’aide aux devoirs pour «  les orphelins de 16 heures », financée par des redéploiements, doit être prise pour ce qu’elle est : un premier pas vers une externalisation / privatisation des activités scolaires. Des menaces pèsent sur les enseignements culturels et sportifs.

Dans le même temps, le gouvernement orchestre une campagne de dénigrement de l’École qui, ne remplirait pas sa mission de formation et de lutte contre les inégalités (cf. rapport du Haut Conseil de l’École) et surchargerait les élèves pour des résultats médiocres (cf. les déclarations à la presse régionale du Président qui entend donc réduire les horaires obligatoires). La suppression de la carte scolaire, l’annonce de la fin du collège unique et la lettre de Sarkozy aux éducateurs participent de cette même logique. Cette lettre ignore les métiers de l’Éducation autres qu’enseignants, alors qu’ils sont indispensables au fonctionnement du système éducatif.
Dans un contexte d’atonie économique, de crise financière, de privatisation de l’énergie et de blocage salarial, le pouvoir d’achat des salariés ne cesse de se dégrader, le gouvernement remet en cause la rémunération indiciaire (les garanties collectives de nos rémunérations) en cherchant à individualiser le salaire sur la base de l’évaluation personnelle et prépare de nouveaux reculs sur les retraites.

Notre responsabilité est de construire la mobilisation en affirmant nos revendications et nos propositions. À cette volonté destructrice, il faut opposer notre détermination encore plus forte, nourrie de la victoire contre les décrets Robien ; à un gouvernement qui se prétend légitime en tout, il faut opposer la légitimité des organisations syndicales, du SNES et de la FSU en particulier, ce qui suppose réadhérer et faire réadhérer au plus vite.

Face à cette situation, la CA académique estime qu’il faut dès maintenant engager le rapport de force.


 Dans chaque établissement, la CA invite le S1 à :

• Faire le point sur la rentrée (HSA imposées, décharges non restituées, compléments de service illégaux, effectifs des classes, salaires, retraites, protection sociale…),
• Programmer une heure syndicale au plus vite en faisant appel au S2 ou au S3 si besoin,
• Prendre contact avec les parents d’élèves pour les informer de la gravité des suppressions de postes et débattre avec eux de possibilités d’action.


 Au plan académique, le SNES organisera le mercredi 19 septembre un rassemblement le plus unitaire possible devant le Rectorat pour dénoncer les conditions de rentrée, imposées en particulier aux collègues en complément de service, TZR, et collègues affectés en dehors de leur discipline. En outre, dans chaque département il s’adressera aux Fédérations de Parents pour les informer et les associer aux initiatives.


 Au plan national, la CA estime que la situation exige :

  • une grève nationale accompagnée de manifestations pour défendre le droit de grève, pour rappeler notre attachement à la définition hebdomadaire de nos services et pour obtenir l’arrêt des suppressions de postes engagée depuis cinq ans, l’abrogation définitive des décrets sur les remplacements et des circulaires sur le CP et la revalorisation des salaires et pensions.
  • un plan d’action intégrant rendez-vous syndicaux et campagne de sensibilisation des parents, des étudiants et de l’opinion publique, l’objectif étant de constituer un front large pour s’opposer à la conception de l’École et de la société défendue par le gouvernement.

La CA souhaite que le SNES national œuvre dans la FSU pour que cette action de grève soit élargie à l’ensemble des personnels de l’Éducation.

VOTE :

    • POUR : 55
    • CONTRE : 0
    • ABSTENTION : 3
    • NPPV : 0